La journée des droits de la femme a été officialisée par les Nations Unies en 1977 suite aux nombreuses luttes des ouvrières et aux suffragettes du début du XXe siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote.
C’est une journée de manifestations à travers le monde : l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes mais aussi de faire entendre les nouvelles revendications. Malgré les nombreuses améliorations, les droits des femmes ne sont toujours pas identiques à ceux des hommes.
Cette année, cette journée s’inscrit dans le fil d’un mouvement mondial sans précédent en faveur des droits des femmes, de l’égalité et de la justice. Le harcèlement sexuel, la violence et la discrimination à l’encontre des femmes ont fait la une des médias et ont fortement suscité un débat public, une prise de conscience mais aussi une réelle volonté de changement.
D’après l’ONU femmes , « les chiffres montrent que si ces femmes bénéficiaient du même accès aux ressources productives que les hommes, elles pourraient accroître les rendements de leurs exploitations agricoles de 20 à 30%, faisant augmenter de 2,5% à 4% la production agricole totale de ces pays. Cela permettrait de réduire le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde d’une proportion de 12% à 17% environ ».
Les chiffres parlent d’eux mêmes, en 2017, 70 % des personnes souffrant de la faim sont des femmes, un comble quand on sait que ce sont elles qui produisent 60% à 80% de la nourriture dans la plupart des pays en développement et sont responsables de la moitié de la production mondiale.
Concernant l’accès au foncier, près de 60% des femmes employées en Afrique subsaharienne travaillent dans le domaine agricole, cela met en évidence l’importance de mettre en place des politiques et des programmes qui traitent des besoins, des intérêts et des contraintes de ces femmes.
Concernant l’accès au foncier, moins de 20% des propriétaires sont des femmes et seulement 15 % son des propriétaires fonciers agricoles. Pourtant plus de 60 % des femmes en Afrique de l’ouest vivent de l’agriculture.
Concernant la prise de décisions, Un large écart entre les sexes subsiste et les femmes représentantes élues sont moins nombreuses que les représentants hommes dans la plupart des conseils ruraux.
Témoignage d’une femme agricultrice au Burkina Faso :
Je m’appelle OUEDRAOGO Wendondé, je suis du village de Toèghin à coté de Goéma. J’ai 50 ans et 6 enfants. Mon mari a 4 femmes et chacune des femmes cultive dans son champ.
Moi, Je cultive dans le périmètre manegzanga de Toéghin aménagé par la ferme de Goèma en 2017. J’ai cultivé du sorgho et du niébé dans le lot N°17 du périmètre de Toèghin. Grâce aux aménagements faits dans le périmètre (diguettes, banka, haies vives.…) mes récoltes sont bonnes et malgré la mauvaise saison cette année j’aurai de quoi nourrir mes enfants jusqu’à l’année prochaine saison pluvieuse.
Grâce au périmètre nous pouvons avoir de la paille n’importe quel moment pour donner aux bétails ou faire autres choses.
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